Sheva Center

EN | FR | IT

Le meurtre de l'innocence
Paroles: Eléonore / Musique: Bartolomeo


Innocence Stupéfaite
Aucun mot
Aucun geste
Qu’une défaite
Qui ne proteste
Ni ne manifeste
Aucun ressenti
Mort subite
Plus rien n’existe
Et plus rien ne subsiste
Qu’un grand silence triste
Qu’un grand silence triste

Je me déteste
Vos insultes qui restent
Réprimées dans mes mots
Imprimées dans mes gestes

Innocence Coupable
Sous les coups
Qui m’accablent
Incapable
De rendre les coups
De tordre des cous
Ni de se rendre compte
Ni de rendre des comptes
Les mots qui font défaut
Oui les mots font du tort
Et moi, mes mots sont morts

Je me déteste
Et vos mots
Et vos gestes
Qui m’ôtent la vie et
Et qui m’ôtent les mots

Innocence Effacée
Et glacée
Balayée, sinistrée
Niée assassinée
Sans répit, je péris
J’ai peur d’être bannie
Reléguée au néant
Je suis anéantie
Sous un grand ciel sinistre
Dans un grand silence triste

Je me déteste
Vos insultes qui restent
Réprimées dans mes mots
Imprimées dans mes gestes

Je me déteste
Et vos mots
Et vos gestes
Qui m’ôtent la vie et
Et qui m’ôtent les mots

Alors à l’aurore, je dérobe
Les mots qu’on m’a volés
Les mots qu’on m’a tus
Les mots qu’on m’as tués

Et je quitte le sol
Je m’envole

Innocence Tordue
Tant que dure la torture
Que trop le tort dure
Les mots se turent
Devinrent des murs
Je suis la blessure
Que personne ne rassure
Des êtres se sont tus
Des êtres sont tués
Dans un grand silence triste

Je me déleste
De vos insultes qui restaient
Réprimées dans mes mots
Imprimées dans mes gestes

Je me déleste
De vos mots
Et de vos gestes
Qui m’ôtaient la vie et
Et qui m’ôtaient les mots

Alors à l’aurore, je dérobe
Les mots qu’on m’a volés
Les mots qu’on m’a tus
Les mots qu’on m’as tués

Et je quitte le sol
Je m’envole

Alors à l’aurore, je dérobe
Des mots qu’on m’a volés
Les mots combattus
Les mots qu’on m’as tués

Et le sol se dérobe
Je m’envole

Innocence Stupéfaite
Aucun mot
Aucun geste
Qu’une défaite
Qui ne proteste
Ni ne manifeste
Aucun ressenti
Mort subite
Plus rien n’existe
Et plus rien ne subsiste
Qu’un grand silence triste
Qu’un grand silence